Sédentarité et inactivité physique : bien distinguer
La sédentarité correspond au temps passé assis ou allongé hors sommeil, avec une dépense énergétique très faible. L’inactivité physique désigne le fait de ne pas atteindre les niveaux d’activité recommandés sur la semaine. Ces notions sont différentes et se cumulent souvent. On peut respecter les recommandations hebdomadaires et rester exposé si l’on passe de longues heures assis.
Clarifier cette distinction aide à fixer des objectifs complémentaires dans un suivi d’Activité Physique Adaptée : d’une part augmenter l’activité, d’autre part réduire les longues séquences assises. Les repères publics français rappellent d’ailleurs que l’on doit agir simultanément sur ces deux leviers. Santé et Autonomie
Pourquoi agir dès maintenant
La sédentarité prolongée est associée à des risques cardio-métaboliques, à une qualité de vie moindre et à une hausse de la mortalité toutes causes confondues. Les synthèses nationales récentes montrent des comportements sédentaires fréquents en France, avec un temps d’écran de loisirs élevé et une part notable d’adultes restant assis de longues heures.
Ces constats renforcent l’intérêt d’intégrer, aux côtés des séances d’APA, des objectifs simples de réduction du temps assis dans la vie quotidienne.
Repères 2025 : interrompre le temps assis régulièrement
En 2025, l’Anses actualise ses recommandations sur les ruptures de sédentarité. Pour les adultes, se lever et marcher quelques minutes à intervalles réguliers améliore des paramètres métaboliques et le ressenti de fatigue. La communication publique récente reprend une recommandation opérationnelle facile à comprendre : marcher trois à cinq minutes toutes les trente minutes de temps assis, avec une intensité faible à modérée.
Ces ruptures complètent, sans s’y substituer, les séances d’activité physique adaptées.
Intégrer la sédentarité dans un programme d’APA
Un programme équilibré associe endurance d’intensité modérée, renforcement musculaire et travail sur la sédentarité. En pratique, l’enseignant en APA propose des pauses actives compatibles avec le quotidien : marche courte après un appel, déplacement par l’escalier, mini-séquence de mobilité.
La progression se fait sur deux axes en parallèle :
- Augmenter graduellement le volume d’activité
- Fractionner de mieux en mieux les périodes assises
Les repères ministériels rappellent que pratiquer régulièrement ne compense pas, à elle seule, une sédentarité excessive, d’où l’intérêt de formaliser ces pauses.
Organiser le suivi, en individuel ou en petit groupe
Dès la première séance, fixer un objectif principal d’activité et un objectif complémentaire spécifique à la sédentarité. Des supports simples facilitent l’adhésion : fiche des pauses actives proposées, calendrier hebdomadaire à cocher, consignes en une page. En petit groupe, ces supports servent de base à des retours collectifs, tout en laissant place à des adaptations individuelles. Pour outiller ces routines, une plateforme dédiée à l’APA peut simplifier l’organisation et la traçabilité.
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Mesurer les progrès sans complexité
La mesure doit rester légère et utile.
Trois repères suffisent dans la majorité des cas :
- Nombre de pauses actives quotidiennes
- Temps assis continu le plus long de la journée
- Perception de l’énergie et de la fatigue
Un journal court, papier ou numérique, aide à valoriser les efforts et à ajuster le programme. Au fil des semaines, une progression soutenable se reconnaît à la régularité accrue des pauses, à la diminution des longues séquences assises et à une meilleure tolérance des séances d’APA. Les rapports internationaux soulignent l’importance d’objectifs concrets et suivis dans le temps pour faire reculer l’inactivité. Organisation mondiale de la santé
Points de vigilance et coordination
La réduction de la sédentarité se personnalise en fonction des limitations et du contexte médical. Toute apparition de symptômes inhabituels justifie une adaptation immédiate.
Le contexte national, qui a fait de l’activité physique une Grande cause en 2024 a entrainée un déploiement d’ une stratégie sport santé renforcée.
Conclusion
Agir sur la sédentarité est un enjeu majeur de l’APA. En combinant séances régulières et ruptures de sédentarité simples à mettre en œuvre, on améliore la condition physique, la continuité d’engagement et la qualité du suivi. La clé est une organisation lisible, des consignes claires et un suivi court mais régulier, en individuel comme en petit groupe.
Sources
Anses, expertise 2025 sur les ruptures de sédentarité. Résumé grand public et reprises officielles. vie-publique.fr
Santé publique France, Activité physique et sédentarité en France, synthèse 2024. Santé Publique France
Ministère de la Santé, Activité physique, sédentarité et santé, page mise à jour 12.09.25. Santé et Autonomie
Ministère des Sports, Stratégie nationale Sport Santé 2025–2030. sports.gouv.fr
Organisation mondiale de la santé, Global Status Report on Physical Activity 2022. Organisation mondiale de la santé